L’impression représente l’étape finale de tout projet éditorial imprimé, que ce soit pour un livre, un livret, une plaquette, une brochure ou un carnet. C’est à travers l’impression que le projet prend vie. Toutefois, lorsqu’il s’agit de faire un choix entre l’impression offset et l’impression numérique, il n’est pas rare que les annonceurs se retrouvent face à une certaine confusion et aient du mal à interpréter les recommandations de leur agence. Dans cet article, nous vous guiderons à travers l’univers de l’impression offset, vous aidant ainsi à prendre des décisions éclairées pour vos futurs projets éditoriaux.
L’impression offset, comment ça marche ?
L’impression offset est une technique traditionnelle d’impression utilisée depuis plus de cent ans, c’est aussi le procédé d’impression le plus répandu.
C’est une technique d’impression dite indirecte qui utilise des plaques d’aluminium pour transférer l’image sur un support, comme du papier ou du carton. Son processus de base suit une logique simple, en trois étapes clés.
ÉTAPE 1
Préparation des plaques : décomposition en 4 couleurs
Tout commence par la décomposition du fichier d’impression en quatre couleurs fondamentales : cyan, magenta, jaune et noir, symbolisées par l’acronyme CMJN. Ces couleurs de base sont ensuite transférées sur des plaques d’aluminium distinctes, c’est la « préparation des plaques ».
ÉTAPE 2
Encrage des plaques et transfert de l'image :
le passage du visuel
Les plaques ainsi préparées prennent place sur les cylindres de la presse offset. Chaque plaque est revêtue d’encre grâce à un rouleau en caoutchouc, lequel collecte l’encre de la plaque pour la transférer à un autre cylindre, désigné cylindre porte-blanchet.
Recouvert d’un revêtement en caoutchouc, appelé « blanchet », le cylindre porte-blanchet devient le médium de transfert d’encre. De là, l’encre se déplace du cylindre porte-blanchet vers le blanchet, et ensuite se fraye un chemin vers le support.
Soutenu par un troisième cylindre, le support s’inscrit dans le processus. À cet instant, le blanchet entre en contact avec le support pour matérialiser l’image tant attendue sur la surface du support.
ÉTAPE 3
Séchage et Finition : dernière étape avant l’assemblage
La dernière étape, mais non des moindres, concerne le séchage du support. Ceci est réalisé à l’aide d’un mécanisme de ventilation ou, plus rapidement, grâce à des technologies de séchage par rayonnement UV. Une fois que le support a achevé son séjour dans cette étape, il peut être façonné selon les besoins : découpage, pliage, reliure ou toute autre touche finale souhaitée, comme un gaufrage ou un vernis.
L’impression offset suit un parcours logique et maîtrisé en trois temps. De la préparation minutieuse des plaques à l’application précise d’encre et de l’image sur le support, en passant par le séchage attentif et les finitions, chaque étape s’assemble pour créer une œuvre imprimée complète et professionnelle.
Alors pourquoi choisir l’impression offset ?
- Ce procédé est idéal pour les grandes quantités d’impressions.
- La qualité d’impression offset est souvent considérée comme supérieure à celle de l’impression numérique, car les encres sont plus riches et plus profondes. Les couleurs sont alors plus vives et plus précises, ce qui donne une impression de qualité professionnelle.
- L’impression offset permet en effet une meilleure gestion des couleurs. Lors de l’étape du calage machine, l’impression est supervisée par un conducteur machine, l’agence et parfois le client. Le cyan, le magenta, le jaune et le noir peuvent être ajustés, plus ou moins de pourcentage de l’un ou de l’autre pour obtenir les couleurs finales attendues. C’est comme si on mélangeait plusieurs couleurs dans un même récipient en ajoutant un peu de l’une ou de l’autre jusqu’à l’obtention de la couleur souhaitée. (Cependant, cette étape utilise un nombre de feuilles de papier important puisqu’on sort des feuilles test jusqu’à trouver son équilibre. Il faut donc avoir une certaine quantité d’impression pour amortir ce coût sur le volume.)
- L’impression offset permet également l’ajout d’une 5e couleur, voire plus, ou d’une finition d’impression (pelliculage, vernis) en un seul passage.Certaines machines possèdent en effet jusqu’à 8 groupes c’est à dire 8 blocs, un pour chaque couleur primaire, plus donc 4 autres pour des couleurs en ton direct ou des finitions.
- L’impression offset offre une plus grande variété de supports d’impression et de possibilités de formats.
Tout cela est bien complexe si l’on ne s’y connaît pas !
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